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Mètre ˗ Maître

Gesetzgebung und Selbstermächtigung in der Ode der frühen Neuzeit

Michael Auer


Pages 265 - 281



Cet article analyse la relation qui existe chez Ronsard et chez Malherbe entre la représentation du pouvoir législatif et la forme poétique de l`ode. Tout comme le souverain qui, selon la fameuse définition de Jean Bodin, «donne et casse la loi» afin d`inaugurer ou d`affermir son règne, les poètes donnent et cassent la loi de leurs œuvres poètiques. De cette façon, la poésie panégyrique peut s`avérer être un adversaire redoutable du pouvoir souverain. En manipulant, par exemple, la loi métrique d`un poème qui célèbre le pouvoir législatif d`un prince, le poète peut imiter, exposer ou même remettre en question les principes fondamentaux de la souveraineté. Ainsi, le maître, dans l`ode du XVIe siècle, apparaît souvent comme un effet du mètre. Chez Ronsard cette auto-autorisation du poète se montre dans la forme de l`ode Pindarique qui suit «pas licencieux» aboutissant dans la métrique aberrante de l`épode. Ceci est d`ailleurs la raison ‹politico-poétique› pour une expulsion normalisante des épodes dans la tradition française fondée officiellement par Malherbe.

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