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Avantgarde und Anarchismus

Eine avantgardistische „Propaganda der Tat“?

Wolfgang Asholt


Seiten 147 - 160



Résumé:
Quand André Breton déclare dans le ‚Second Manifeste du Surréalisme‘ qu’il faudrait « descendre dans la rue et tirer au hasard », il semble s’identifier avec la propagande par les faits, proclamée par l’anarchisme radical. Les relations entre avantgarde et anarchisme sont pourtant plus compliquées, comme le montre leur « préhistoire », celle des relations entre l’anarchisme politique et les milieux littéraires radicaux dans la France du Fin de siècle. Le Futurisme (italien) se lie momentanément avec le mouvement anarchiste, mais si Marinetti apprécie « le geste destructeur des anarchistes », il rejette leur perspective politique. Chez les dadaïstes, il y a une réception philosophique et esthétique de l’anarchisme allemand (Landauer, Mühsam), mais exclusivement en vue de leur projet d’un « art nouveau ». C’est avec le Surréalisme que les relations entre avant-garde et anarchisme sont le plus révélatrices. Le refoulant dans le contexte de l’engagement communiste, les surréalistes ignorent l’anarchisme jusqu’après 1945. Avec la découverte de Charles Fourier par Breton, un rapprochement qui ira jusqu’à une coopération a lieu au début des années 1950. Mais finalement, les surréalistes répètent leur expérience de l’alliance avec le communisme. Le mouvement politique (dans ce cas l’anarchisme) revendique la soumission de l’avant-garde (surréaliste). La politique prime le projet artistique, l’avant-garde idéologique veut subordonner l’avant-garde littéraire. Une coopération de l’anarchisme et de l’avant-garde (historiques) se révèle donc impossible. L’affinité qui semblait possible grâce au rejet radical des institutions dominantes se brise contre l’exigence de soumission qui ne semble pas admettre d’exception.

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