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‚Der Mensch vor dem Standgericht‘

Fragen und Versuch einer Antwort zu einem vergessenen Buch und zur Karriere des Romanisten Karl August Ott (1921 – 1991)

Dagmar Stöferle


Pages 389 - 400



Résumé:
La vie et la carrière professionnelle du romaniste allemand Karl August Ott sont profondément marquées par l’histoire de l’après-guerre. Après avoir servi comme soldat et sous-officier pendant la guerre il fait des études de philosophie et de lettres à Heidelberg où il obtient son doctorat en littérature française en 1947 auprès de Gerhard Hess. Parmi ses amis et ses collègues, on trouve Hans Robert Jauß qui commença sa carrière d’historien et de théoricien de la littérature française également à la chaire de Gerhard Hess, un des futurs fondateurs de l’université de Constance. En 1949, il publie le livre ‚Der Mensch vor dem Standgericht. Erlebnis und Reflexion‘, un mélange d’autofiction et d’essai philosophique portant sur le problème de la désertion. L’auteur y témoigne d’une communication indirecte et insolite qui sembla s’imposer à la génération de l’après-guerre pour pouvoir partager des expériences opposées. Karl August Ott se présente comme l’éditeur de lettres de guerre, écrites en 1944 par un certain Mario Klempner, soldat qui y réfléchit sur deux cas d’exécution capitale pour cause de désertion. La fiction de l’éditeur permet de mettre en scène, chapitre par chapitre, plusieurs voix narratives méditant sur l’impossibilité humaine de saisir les conditions de vie et une propre ‚réalité‘. La caractéristique de la narration réside dans le fait de ne pas juger sur ce qui est relaté. L’acte de désertion n’est ni approuvé ni condamné ainsi que les exécuteurs ne sont ni condamnés ni disculpés. Depuis, nos recherches biographiques ont pu révéler que Ott lui-même déserta peu avant la fin de la guerre. De même que le passé nazi du romaniste éminent Hans Robert Jauß put longtemps passer sous silence, le livre de Karl August Ott tomba dans l’oubli. Après son doctorat, Ott fit une habilitation sur Pirandello, écrivain spécialisé en matière d’identité, qui ne fut pourtant jamais publiée et qui, de surcroît, semble être introuvable.

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