Résumé: Corsaires, pirates et autres brigands de renom Désigner le plus populaire des auteurs de romans d’aventures italien comme étant un conteur de sujets tout azimuts ne veut pas forcement dire qu’il aurait visé et atteint un lectorat mondial. Cette formule souligne plutôt l’infinie diversité de lieux géographiques, historiques, culturels et zoologiques où se jouent les aventures d’Emilio Salgari. Chacun des plus de cent volumes drastiquement illustrés promet et procure aussitôt et d’une manière envoûtante une foultitude de récits exotiques. Tous déploient tour à tour un ailleurs fracassant presque comme une goualante pour nos yeux intérieurs et extérieurs. Et tout cela non seulement au niveau de l’espace mais aussi dans la temporalité de l’époque: depuis l’Antiquité comme dans le roman Les Filles des Pharaons (1906) jusqu’à l’aube d’un avenir technologique dans le roman Le Roi de l’air (1907) qui traite de batailles acharnées entre les aviateurs de bizarres appareils volants. Les descriptions et diverses analyses suivantes se concentrent sur les deux romans de pirates de Salgari. À savoir plus amplement sur l’original Sandokan que sur le Corsaire noir + rouge + vert qui est, lui, plutôt schématique. Que ces deux OEuvres de cet auteur singulier aient eu le plus de succès s’explique par le fait qu´elles se déploient au cours de sa décade de production sur un cycle épique de plusieurs volumes dont chacun est une histoire en soi, toutes ces histoires cependant sont bien reliées les unes aux autres. Salgari de cette façon suit le modèle des romans d’aventures du „père“ Dumas, notamment des Trois Mousquetaires. La découverte surprenante fut: que et surtout de quelle ingéniosité Salgari, cet auteur cultivé et prolifique, adopta fructueusement des schémas préexistents marquants de la grande littérature mondiale dans sa construction narrative du cycle Sandokan. Par exemple le motif de l’enlèvement de la mariée des épopées de menestrels ainsi que le cas monstrueux du troubadour Jaufré Rudel. Mais aussi dans une littérature plus proche le motif de la fraternité des héros dans Le dernier des Mohicans de Cooper ou bien celui de la terrible métamorphose du Dr. Jekill et Mr. Hyde de Stevenson. – On trouve sur une toute autre page des combats de fauves, presque obligatoires, récits cette fois entièrement personnels de cet auteur Emilio Salgari, qu’il raconte d’une manière spectaculaire. (Der Verfasser V. K. dankt dem Kollegen Dr. Riewert Ehrich für die Übersetzung des Résumés.)