Weiter zum Inhalt

Autoreflexive Spannung in Balzacs Novelle ‚La Grande Bretèche‘

Kathrin Ackermann


Seiten 419 - 436



Resümee

Le suspense littéraire a mauvaise presse depuis son apparition à la fin du XVIIIe siècle. Souvent considéré comme une simple « technologie du plaisir » servant à tenir les lecteurs en haleine, il est soupçonné de les inciter à une consommation rapide au lieu de les amener à la réflexion esthétique. Honoré de Balzac est l’un des auteurs qui utilisent des stratégies de suspense afin d’avoir du succès sur le marché du livre, à tel point que sa manie d’insérer des secrets et des énigmes dans ses récits est souvent considérée par les contemporains comme la signature de son style. Sa nouvelle La Grande Bretèche est un texte paradigmatique à cet égard, utilisé par Balzac comme un morceau de bravoure depuis sa première version prévue pour les Contes bruns jusqu’à sa reprise dans Autre étude de femme (1842), en passant par d’autres cadres narratifs dans lesquels elle revêt le plus souvent une fonction morale. La comparaison des différents contextes de La Grande Bretèche montrera que dans Autre étude de femme cette nouvelle répond d’une part aux attentes de ses lecteurs pour une lecture passionnante, mais que d’autre part elle rend le suspense autoréflexif en l’insérant, au niveau discursif, dans une discussion sur la littérature contemporaine, et lui fournissant ainsi un légitimation esthétique.

Empfehlen


Quelle speichern